PROCHAINEMENT : Reportage photo groupe Scolaire Simone Veil à Bordeaux
Lauréat ARCHITECTURE MASTERPRIZE 2021 – catégorie Bâtiment d’Enseignement
Lauréat TROPHEES DE LA CONSTRUCTION 2021 – catégorie Bâtiment public
Finaliste PRIX AMO – catégorie TranseuropArchi
Lauréat concours
Maître d’ouvrage établissement Public d’Aménagement Bordeaux Euratlantique / Programme école maternelle, école élémentaire, restauration, salle polyvalente / Lieu Bordeaux, Aquitaine, France / Surface 3.600 m² / Coût des travaux 7,16 M euros HT / Calendrier concours 2015 – livré 2019 / Architecte mandataire BAU Architecture / Achitecte associé onze04 / Structure Even / Fluides SoLab / Economie ECGG / Acoustique Acoustibel / Cuisine BEGC / Paysagiste EXIT
Le site n’est jamais un terrain neutre, il s’ancre sur un territoire existant. Celui du futur groupe scolaire se développe sur un terrain totalement hétérogène dont la mutation sera complète. Face à ce contexte urbain neuf mais existant, il ne s’agit pas de faire «table rase» mais de créer un repère historique pour le futur quartier, grâce à un fragment imprégné de la ville de Bordeaux.
Le projet propose de révéler son statut particulier d’équipement public en intégrant en son sein une venelle piétonne, véritable prolongement des espaces publics entourant la parcelle, qui organise la transition de l’espace de la rue à l’espace de l’enfant. C’est un lieu intermédiaire apaisé, un endroit de convivialité sécurisé, outil majeur pour la création de lien social qui permet aux parents et aux habitants de se croiser, d’attendre, d’échanger. Les relations se tissent ici et se prolongent ailleurs. L’ensemble de ces faces s’habille de céramiques blanches qui amènent la lumière au cœur de l’équipement. La découverte progressive de celui-ci, l’alternance des surfaces mates et brillantes, les puits de lumières zénithaux ainsi que les patios végétalisés sont autant de choses à découvrir qui font de la traversé de la venelle une expérience sensorielle et spatiale riche.
La brique qui se déploie en façade avec différentes subtilités d’appareillages permet l’emploi d’un matériau unique, historique et local. Au rez-de-chaussée, une brique de terre cuite blonde rappelant la teinte dorée du calcaire bordelais est disposée selon un appareillage flamand. À l’étage, la réappropriation audacieuse de la cale bordelaise vient former un motif géométrique identitaire. La toiture, invisible depuis la rue, constitue pourtant une cinquième façade très exposée. Son écriture s’imprègne des images de la ville, où les pentes variées de tuiles girondines recompose un morceau choisi des toits de Bordeaux.
Le projet propose un groupe scolaire qui ne cherche pas à être dans la démonstration. L’école de Brienne, réinterprétation contemporaine des ilots types de la ville, tranche par sa simplicité et par la qualité de ces matériaux empruntés au territoire bordelais.